dimanche 14 juillet 2013

Quelque visuel de l'exposition


1er juin 1820 : Naissance d’Alexandre Desrousseaux au 120 rue Saint Sauveur à Lille de François-Joseph, ancien sous-officier dans les armées Napoléoniennes, devenu passementier et de Jeanne-Catherine Vandrevinck, dentellière. Pierre-François, le grand-père mort en 1811, sayetteur de métier, à été vétéran des Canonniers Lillois. Le père d’Alexandre qui sait lire et écrire, joue du violon dans les bals populaires et lui fait suivre des cours gratuits de solfège au Conservatoire de Lille.

1826 : Alexandre Desrousseaux entre en apprentissage à l’âge de 6 ans chez le tisserand Wilmot qui lui apprend la lecture et l’écriture, puis dans une fabrique d’indienne et dans un atelier de tullistes. En 1847, le tailleur en chambre Brunel l’initie à l’opéra, et lui fait découvrir les airs des chansonniers François Cottignies dit «  Brule-Maison » (1678-1740), Marc-Antoine Désaugiers (1772-1827), et Pierre-Jean Béranger (1780-1857).

1837 : Lors du carnaval, il s’exhibe sur un fiacre et chante sa première composition connu «  Le spectacle gratis ».

1841 : trop pauvre pour payer un remplaçant, il part pour le service militaire. Il est inscrit en qualité de filtier au 46ème régiment de ligne de Caen, obtient un emploi de gagiste-clarinettiste, donne des leçons de solfège, dans les différentes casernes ou il est affecté de Lille à Douai, de Caen à Alençon, de Paris à Bressuire jusqu’aux Sables d’Olonne 8 mars 1843 : mort de son Père.

1847 : Libéré du service militaire, il demeure avec sa mère veuve et à sa charge, au 37 de la Cour Jeannette à vaches au cœur de Saint Sauveur, Il occupe un emploi médiocres à la Manufacture des tabacs, au Mont-de-piété le spectacle de la pauvreté entretient en lui un amour profond pour la peuple Lillois.

1848 : Le chansonnier Danis l’entraine au Cercle Lyrique ou il rencontre un vif succès qui lui permet de publier son premier recueil de » Chansons et pasquilles Lilloises »

12 novembre 1853 : Alexandre Desrousseaux chante pour la première fois le «  P’tit Quinquin » ou «  l’Canchon Dormoire » à la ville d’Ostende » rue de Gand. Le succès est immédiat et les Lillois considèrent que leur «  trouvère » mérite mieux qu’une existence médiocre.

1854 : Grace à l’intervention de l’adjoint au Maire Gentil-Descamps, il trouve un emploi temporaire au Comptoir d’Escompte puis à la Mairie en qualité d’expéditionnaire. Ce n’est plus la misère, mais c’est encore la pauvreté tempérée grâce à la vente de ses chansons.

31 mars 1856 : Il épouse une Lilloise Marie-Alexandrine Bracke, sans profession, preuve d’une certaine aisance, fille du commerçant Adolphe Bracke (oncle de François Bracke, imprimeur de journaux de gauche). Sept enfants vont peupler le foyer : Jeanne (1856-1938), Marguerite (1859-1931), Alexandre Marie, connu sous le nom de Bracke-Desrousseaux, Helléniste éminent et militant socialiste, Georges-Henri (1866-1960), Paul, Marcel et Alix. Mort de sa mère en 1857, devenu préposé en chef-directeur des Octrois de la Ville en 1873, il s’installe dans le nouveau Lille, au 48 rue Jacquemars-Giélée et peut financer les études de ses enfants.

1885 : Il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur.

23 novembre 1892 : Décès d’Alexandre Desrousseaux.

27 novembre 1892. Funérailles grandioses et escorte du tout-Lille au cimetière de l’Est. 

Pierre Pierrard : Gens du Nord, Arthautd, 1985, B.M.L.167969 
 

 

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